Chan Marshall, alias Cat Power, prend un virage à 360 degrés avec son nouvel album Sun. Depuis son EP de reprises, Dark End Of The Street, la belle Chan n’avait pas donné signe de vie depuis presque quatre ans. Que se passait-il ? Juste un besoin de prendre son temps et de (se) réaliser au maximum.

Si Monsieur Philippe Zdar (du groupe Cassius ndr) est au mixage, elle reste toujours autant maîtresse de ses textes. Adieu la période Jukebox avec les fabuleux « Metal Heart » et « Ramblin (Wo)man » qui frissonnaient en nous, Sun laisse place à un nouveau genre, à un « espoir » nous dit-elle. Plus vraiment de la folk légère mais de l’indie-rock qui s’affirme avec des titres comme « Ruin » et « Cherokee » où les paroles sont très facilement obsédantes et envoûtantes : « I never knew love like this, the wind the moon the Earth and the sky, I never knew pain like this when everything dies » (« Cherokee ») ; « What are we doin ? We’re sittin on a ruin » (“Ruin”) ou encore le titre “3,6,9” « 3,6,9 you drink wine, monkey on your back you feel just fine ».

On garde un avis partagé sur Sun : on peut être totalement séduit par cette idée de nouveau (« Manhattan ») comme être déçu et ne pas accrocher (« Real Life » et son synthé, qui a pas mal de difficultés à nous convaincre ; « Peace And Love »). Mais pourquoi vouloir blâmer une artiste aussi brillante que Chan Marshall ?