Santigold -anciennement Santogold- la touche à tout (Beastie Boys, Amadou&Mariam, Spank Rock, N.A.S.A) revient dans la place avec un deuxième album des plus fascinants et ambitieux. Quatre ans après son premier album L.E.S Artistes qui avait laissé une sacré trace dans nos bibliothèques musicales (et qui tourne encore aujourd’hui sur la platine), Santi White s’émancipe avec Master Of My Make-Believe, album qu’elle a supervisé elle-même où baigne la pop et les sonorités africaines (« Fame » « Freak Like Me » « Big Mouth »). Son single « Disparate Youth » nous montre qu’elle a pris le temps pour perfectionner son style, un titre totalement différent –et nouveau- de ce que l’on pourrait attendre des plus connus (« Say Aha » « L.E.S Artistes »), une forme d’indépendance que Santigold cherche à nous faire ressentir (« Pirate In The Water » « Fame »). Elle invite une fois de plus des grands noms comme Karen O (« Go ! ») mais aussi Dave Sitek (Tv On The Radio), Q-Tip et Nick Zinner à la production, pas étonnant si l’on succombe à « The Riot’s Gone » où les guitares rappellent l’esprit Yeah Yeah Yeahs.
La tentative de prendre des risques est réussite avec succès puisqu’elle nous offre onze belles pistes rafraîchissantes et travaillées soigneusement, qui collent exactement à son image d’artiste indépendante, tout comme la pochette avec l’omniprésence de
Santigold, choix qui justifie certainement le nom Master Of My Make-Believe.